Fa una estona, tot remenant documents i arxius, he redescobert aquest relat. És una traducció al francès d’un text que vaig escriure ja fa temps, Consol. A la professora de francès, l’estimada Hélène, li va agradar tant que va decidir que en confegíssim la traducció com a exercici de classe. Hi vam col·laborar tots els companys. I val a dir que va resultar molt enriquidor i divertit. Una experiència magnífica.
L’Hélène
s’ho va prendre amb molta il·lusió. Un cop acabada la feina, em va regalar un petit
quadre emmarcat –la fotografia del qual comparteixo ara amb vosaltres– amb el
text imprès. El cert és que són records d’un valor incalculable.
Aquelles
classes eren genials. Genials! Avui, en trobar el text, no me n’he pogut estar
de compartir-lo aquí. I encara que no domineu el francès, no importa. La musicalitat
dels mots és suficient. Us ho asseguro.
Espero
que us agradi, lletraferits.
RÉCONFORT
Il suffit d’appuyer sur un bouton…
Elle jaillit alors du néant et nous inonde. Elle
survole les meubles, les lampes, les rideaux. Elle s’amuse un instant entre les
moulures des armoires et, soudain, elle s’élance, rieuse, s’élève et se
balance, pleine d’entrain au coeur des spirales invisibles. Elle a toujours le
temps ... Elle rebondit contre le plafond et puis, elle revient, tantôt
espiègle et badine comme une enfant, tantôt majestueuse et grave comme une
reine. Languide, elle aime se déployer dans les recoins. Souvent, lorsqu’elle
en a envie, elle se fait une joie de traverser les murs et de s’envoler, avec
un rire fugace, à travers les serrures et les fissures des fenêtres.
Jamais personne n’a pu l’imiter. Jamais personne ne
l’a vue. Elle est incorporelle, intangible. Unique. Au fil du temps, nombreux
sont ceux qui ont voulu la définir.Mais en vain .Un défi inaccessible.
Certains la voient comme la fumée .Ou bien l’air. Ou
encore, douceur, force, énergie, un code mathématique. On a écrit des livres
pour parler d’elle. On a utilisé adjectifs, substantifs et adverbes ... mais
tout a été voué à l’échec. Car elle est plus fine et elle nous leurre. Elle va
au-delà des contingences de l’espace et du temps, de l’histoire et de
l’éphémère existence de l’homme. Elle demeure ferme, vibrante. Si précieuse que
rien ne peut lui résister... Immortelle, éternelle.
Et, quand elle atteint l’apogée, brillant telle une
étoile dans l’antichambre du ciel, elle devient un baume libérateur qui,
furtif, inaperçu, s’insinue en toute liberté. Et si elle le permet – parce que,
généreuse, étincelle de sensibilité suprême, elle en a octroyé le privilège– il est alors possible, en fermant les yeux, de partager un instant de
communication parfaite.
Certains l’ont très bien connue. Elle les a choisis et les a rendus célèbres. Ensemble, ils ont oeuvré pour les autres, pour les pauvres mortels capables, seulement, de saisir au vol une petite miette de son incommensurable valeur. Ils ont travaillé et ils ont lutté, mais cela n’a pas été en vain car elle les a désignés et leur a offert la lumière, l’art de la création, la vie.
Certains l’ont très bien connue. Elle les a choisis et les a rendus célèbres. Ensemble, ils ont oeuvré pour les autres, pour les pauvres mortels capables, seulement, de saisir au vol une petite miette de son incommensurable valeur. Ils ont travaillé et ils ont lutté, mais cela n’a pas été en vain car elle les a désignés et leur a offert la lumière, l’art de la création, la vie.
L’héritage de l’humanité tout entière, de l’humanité
perdue et seule. Quelque chose à partager, à préserver, quelque chose
d’universel qui nourrit l’esprit . L’éclat éblouissant des sens qui nous
déborde et inonde notre âme.
Le chef d’oeuvre des dieux imparfaits. Elle est
toujours là pour nous sauver.
Le réconfort du monde, du monde entier.
L’espace et le temps s’évanouissent. Dans l’obscurité,
rien n’a de sens si ce n’est la note pure d’un piano, la plainte déchirée d’un
violoncelle ou l’accord soutenu, magique, brillant d’un délicat violon ...
Traduit de l’original catalan créé par
Anna Maria Villalonga (novembre 2008)
Par les élèves de Niveau 5 (EIM-UB) de Hélène
Remeize :
Mar Ardite
Laura Castellucci
Cati Colón
Raúl Lopez
Isabel Miret
Angels Noguera
et Anna Maria Villalonga
Vraiment sensible ma chère amie Anna!
ResponEliminaM'ha agradat molt!
Merci, mon ami.
ResponEliminaPreciós, exquisit, m'encanta!
ResponEliminaI en el quadre queda d'allò més bé.
Escolta, l'he recordat, però en català. Es possible que en algun moment el pengessis en la versió original? O l'he somiat?
Bona tarda.
ResponEliminaHe tingut que fer una mica de trampa, quant era jove (d'aixó fa molts anys)vaig estudiar Frances, ara de gran he estudiat Angles, i uff.
M'ha agradat molt, és precios
Una abraçada.
Ester C.
Si el voleu llegir en català, me'l van publicar aquí:
ResponEliminahttp://depasseig.blogspot.com.es/2009/04/consol.html
Jo crec,que ja l'havia llegit.M'ha emocionat moltíssim, ho llegiría mil cops mes. La música es el llenguatge universal, sense parlar, diu tantes coses, ens fa riure , plorar, pensar.. De fet, tu l'has escrit, tan maravellosa com és.
ResponEliminaGràcies
Carme Luis
Oi tant que m'enrecordo! Fins i tot recordo la part que em va tocar traduir a mi.
ResponEliminaMerci beaucoup per enviar-ho. Sembla mentida quines coses més boniques que poden sortir a uns simples alumnes de Français! Clar que partíem d'un text preciós;-)
Una abraçada!
Cati
Gràcies, Cati! Que bé que ho vam passar en aquests cursos. Una fortíssima abraçada!
ResponEliminaMerci Anna Maria!!! Je me souviens bien de cet exercice et des cours de français qu'on a partagé ensemble!!! Un gros bisou!!!
ResponEliminaRaül.
Perfecte, un text tan bonic i armoniós, com la mateixa música!
ResponEliminaGràcies Anna per compartir els teus records! Ets única!
Tura
Preciós, Anna!
ResponEliminaM'agrada molt el francès, és l'idioma que sempre he anat estudiant. Tot i que el tinc una mica rovellat he entès força bé el text.
Gràcies per compartir-lo!
Una abraçada!